juillet 10, 2025

Vita Malagasy

Ce petit logo accompagné du slogan « Vita Malagasy », nous l’aimons bien, car il nous aide à prendre des produits « faits à Madagascar ». (En malagasy, « vita » signifie « fait », « terminé ».) Ce n’est pas toujours facile de distinguer les pâtes importées des pâtes locales, car les emballages sont presque identiques. Le prix, par contre, n’est pas identique. Et surtout, le coût écologique n’est pas le même, donc autant privilégier le local, surtout quand les produits sont de qualité équivalente.


Lors de notre emménagement, nous avions également privilégié les meubles faits par des artisans locaux. Nous avons donc des lits, une table, des chaises, des bibliothèques, et même un violoncelle « Vita malagasy », faits à Madagascar. Ces meubles sont de bonne qualité et après plus de 6 mois d’utilisation, nous en sommes satisfaits.

Nous avons également acheté en octobre un canapé 3 places et un canapé 2 places. Après avoir cherché un petit moment, aperçu des canapés importés à des prix fous, nous nous sommes également tournés vers du « Vita malagasy » dans une petite boutique. De l’extérieur, nous étions très contents de notre choix, mais très vite, le canapé 2 places a montré des signes de faiblesse.

Il faut tout de suite ajouter que nos enfants considèrent les canapés comme une place de jeux plus que comme un siège et que donc les canapés en voient de toutes les couleurs… Chevauchée, poirier, roulades, et j’en passe.

Le décalage entre l’assise et le montant.

Pour revenir au canapé, l’assise penchait sur un côté. J’ai donc délicatement démonté un coin du canapé pour voir ce qui se passait et si je pouvais faire quelque chose. Ceux qui me connaissent savent que j’aime le bois et que j’ai suivi des cours d’ébénisterie, donc je m’attendais à pouvoir améliorer la situation, même si je n’ai pris que très peu d’outils avec moi. J’ai découvert que la structure du canapé était montée uniquement avec des clous. Pas de tenon-mortaise, pas de tourillons, pas d’équerres. Juste 2 grands clous horizontaux, qui sont censé supporter le poids de deux personnes (ou de deux guignols ;-). Pas étonnant que ça ne tienne pas. Je me suis contentée de réparer en ajoutant une bonne grosse vis, même si je sais que ce n’est pas beaucoup mieux. Mais ça a tenu.

Démontage de la bête pour voir ce qu’elle a dans le ventre!

Par contre, c’est le milieu du canapé qui a commencé à s’affaisser. Cette fois, j’ai délicatement retiré le tissu sous le canapé pour avoir une vue d’ensemble de la structure. Ce que j’ai découvert ferait horreur a un ébéniste… Au centre du canapé se trouve une latte de bois, elle aussi tenue par 2 clous de chaque côté. Les assauts des enfants ont fait lâcher un côté et la latte pendait lamentablement. J’ai aussi découvert des clous qui dépassent à différents endroits. Et sur les côtés et le fond, des morceaux de carton ondulé.

Pour l’assise, ce sont des bandes de caoutchouc, probablement des pneus usagés, qui permettent de tenir la mousse et assurer le confort. De ce côté, le système est astucieux.

J’ai finalement remonté le tout en bricolant un peu, ça tient pour l’instant, et j’espère n’avoir pas besoin de le démonter une nouvelle fois. Mais si besoin, j’irai acheter des équerres pour solidifier un peu la structure, maintenant que j’ai vu comment c’est fait.

En repensant au canapé que nous avions en Suisse, je me rends compte que je n’ai aucune idée de comment il était fait et peut-être que chez vous, sans que vous le sachiez, vous avez aussi des assemblages sommaires avec des bouts de cartons… qui sait?