Lundi matin, Nicolas et moi prenons un taxi be pour aller travailler. Nicolas se retrouve à l’avant, moi à l’arrière, car à chaque descente de passager, chacun se déplace en fonction des places libres. Comme à mon habitude, je regarde par la fenêtre, car j’aime bien voir la vie de la rue et il y a souvent des scènes improbables, drôles ou tristes. Ici à Madagascar, les rues sont beaucoup plus animées qu’en Suisse, la vie se déroule en grande partie dans la rue.
Tout à coup, je lis à l’arrière de la veste d’une personne: « Veyrier-sport ». J’essaie de vérifier si j’ai bien lu, mais nous avons déjà dépassé le piéton. Pour une fois, j’espère qu’il y ait un embouteillage, pour que le piéton puisse nous dépasser et que je puisse voir s’il y a d’autres informations, nous ralentissons, mais cela ne suffit pas et nous repartons. J’ai tout de même eu le temps de me retourne et de face, je ne vois aucune inscription visible sur la veste, mais je remarque que la veste est jaune et verte. Pas de doute possible, cette veste a bien appartenu, dans une autre vie, au « Veyrier-sport » que je connais. Comment s’est-elle retrouvée là? J’aimerais bien pouvoir remonter le temps pour connaître son histoire… mais je dois me contenter de savoir qu’elle est ici, aujourd’hui, à Tana, sur le dos d’un homme qui a l’air content de l’avoir.
Complément pour ceux qui me connaissent moins: Veyrier est une commune du canton de Genève en Suisse où j’ai grandi et enseigné plusieurs années. L’écusson de la commune est vert et jaune.