A Genève, il y a des normes précises sur ce que doit être une classe à l’école primaire. Même si les écoles sont différentes, il y a des incontournables. Il y a des dimensions minimales à respecter. Il doit y avoir un tableau (noir ou blanc), des armoires, un bureau pour la maîtresse, des pupitres pour les élèves (ou des tables pour les plus petits), un espace d’affichage, des fenêtres permettant un éclairage naturel, un lavabo. Dans le couloir, on trouvera le vestiaire pour les élèves, avec un banc, des crochets et des rangements pour les chaussures.
Ici à Madagascar, les écoles et même les classes au sein d’une même école ne se ressemblent pas. La seule chose que j’ai trouvé partout, c’est un tableau noir (mais la taille est variable d’une salle à l’autre) qui n’est souvent pas si noir, mais plutôt blanc de craie. Il y a aussi les tables-bancs, presque partout. Exception, quelques classes travaillent dans l’église et sont donc assis sur des bancs d’église. Et certaines classes de maternelle qui ont des petites tables. Précisons encore que le nombre d’élèves par tables-bancs varient de 2 à 4 selon les classes.
Concernant la taille des classes, il est souvent difficile de circuler entre les tables-bancs. J’ai vu des toutes petites salles, parfois des salles séparées en deux par une simple cloison, pour permettre d’accueillir 2 groupes différents. Certaines classes font env. 3 mètres par 4 mètres pour une vingtaine d’élèves. D’autres sont plus grandes, mais accueille logiquement plus d’élèves. En fonction des effectifs, certains élèves se retrouvent dans des classes adjacentes, même si les niveaux sont différents. Par exemple, faute de place, l’école est séparé en 2 lieux, mais pas selon les âges. On trouve des élèves du primaire avec ceux du collège juste à côté, avec la même cour de récréation. Mais aussi des élèves de maternelle avec des élèves du lycée. Je n’ai pas eu l’occasion d’assister à la récréation, mais je me demande ce que ça donne.
Ce n’est pas l’image de l’école avec ses classes bien alignées, toutes identiques. Une classe se trouve dans une salle à l’arrière de l’église, il faut monter un escalier-échelle pour y accéder. Ce sont de grands élèves (environ 14 ans). La salle forme un L, du coup, les élèves du dernier rang ne peuvent pas voir correctement le tableau à cause d’un mur qui gêne. Il y a des classes partout où on peut en mettre, ou presque, et on répartit les élèves selon les effectifs et la place disponible. J’ai aussi vu un bâtiment en bois qui penche, car les fondations n’ont pas été faites correctement. On se croirait dans un bateau qui tangue. Ils n’osent utiliser que le rez-de-chaussée, car ils ont peur que le 1er ne tienne pas.
Les matériaux, aussi, varient. Il y a quelques classes en dur (brique ou béton), mais la plupart sont en bois, en bambou, en ravinala (arbre du voyageur). Surtout sur la côte est, le bois est très présent, car c’est facile à construire et à réparer après un cyclone. Et cela laisse passer l’air quand il fait chaud. Mais aussi les sons, il n’est pas facile de se concentrer sur une leçon quand la classe voisine en répète une autre. Dans une école, le bâtiment est encore en construction, mais le rez-de-chaussé est déjà utilisé par les élèves, même si les murs ne sont pas encore peints. Pendant ce temps, au dessus de leur tête, on érige les murs du 1er.
Pour terminer cet article, quelques photos des classes visitées, pour vous donner une idée plus précise.








