Sylvain, le passionné de transports publics, est un peu décontenancé ici, car à première vue, il n’y a pas vraiment de transports publics tels qu’on les connaît en Suisse. Après quelques jours, nous avons déjà testé plusieurs moyens de transport et voici un peu nos expériences.
A pied: c’est finalement un moyen assez rapide de se déplacer, compte tenu des embouteillages. Par contre, il faut regarder où on met les pieds, entre les caniveaux, les crottes de chien, les pierres qui dépassent et les voitures (car il y a rarement un trottoir). Et faire attention pour traverser, car il n’y a presque pas de passage piétons (et même quand il y en a, on n’a pas la priorité). Il faut choisir le bon moment et s’engager rapidement.
En taxi: si l’on n’a pas peur d’entrer dans une 2CV d’un autre temps qui n’a presque plus que la carrosserie et dont on n’est pas sur que les portes ferment vraiment, sans ceinture, bien entendu (pour les sièges auto des enfants, on oublie complètement), c’est un bon moyen de transport. Pour l’instant, on est toujours arrivé à destination, sans problème. Mais cela a tout de même un coût, plus ou moins élevé selon nos capacités de négociation (environ 5 CHF).
En taxi-bé: ce sont les bus locaux. Au début, on n’y comprend rien, mais très vite, ça se clarifie. Ce sont des bus privés, mais qui suivent des itinéraires précis, avec des arrêts. Chaque ligne est peinte d’une couleur différente, donc on les repère facilement. Après, il faut savoir où sont les arrêts, car il y a rarement un panneau. C’est un moyen de transport très économique (env. 0,15CHF), mais Nicolas n’a pas toujours la place pour ses jambes (c’est un euphémisme). Il faut imaginer des bus type 15 places, mais dans lesquels il y a 30 places prévues (6 rangées de 4 places, avec un strapontin au milieu).
Nos expériences avec les taxi-bé, aux heures de pointes, on peut facilement voir passer 3-4 taxi-bé pleins qui ne s’arrêtent même pas à l’arrêt, donc l’attente peut être longue. Et lors du premier trajet en famille, le pneu du taxi-bé a explosé. On a donc du sortir et attendre patiemment que les 30 passagers trouvent des places dans les bus suivants déjà bondés.

En voiture privée: nous n’avons pas encore osé prendre le volant, mais nous avons été véhiculés. Il faut savoir qu’avec les collines, les rues sont tortueuses et souvent en pente, donc pas facile de se repérer. Il y a très peu de panneaux de circulation (y compris pour signaler une rue en sens interdit, mais tout le monde le sait…), mais même sans panneaux, cela fonctionne et les conducteurs sont zen. Par contre, il y a de nombreux embouteillages, donc on ne va pas toujours très vite.
Nous n’avons pas encore osé testé les 2 roues. Nous avons vu peu de vélos (mais la ville a de nombreuses collines, donc de belles montées). Il y a beaucoup de scooters et motos (et d’ailleurs aussi des taxi-motos), qui slaloment entre les voitures et les nids de poules.
Nous nous réjouissons de tester encore d’autres moyens de transport au cours des prochains mois.