juillet 9, 2025

Toussaint à Akamasoa

Aujourd’hui, pour la Toussaint, jour férié ici à Madagascar, j’ai mis le réveil sur 5h du matin. Mais pourquoi donc? Car des amis m’ont proposé d’aller à Akamasoa, assister à la messe du Père Pedro. Kesako?

Si vous n’avez pas entendu parler du Père Pedro, sachez que c’est un peu la mère Teresa ou la sœur Emanuelle de Madagascar. Il y a 35 ans, il a rencontré les gens vivant dans la décharge de Tana et a commencé à les aider. En les mettant au travail, en les aidant à construire leur propre maison. Fils de maçon, il a lui même mis la main à la pâte. Il a ouvert des carrières de pierre pour construire les maisons et petit à petit, il a développé un village, puis un autre, avec des écoles, des dispensaires et tout ce qui est nécessaire. C’est maintenant une ville dans la ville, plus de 25´000 personnes habitent dans les différents villages d’Akamasoa. Et ces personnes, bien que pauvres, peuvent vivre dignement et envoyer leurs enfants à l’école (il y a même une université).

La messe commençait à 6h15, et a eu lieu dans la « cathédrale ». Cette cathédrale, c’est en fait une des carrières de pierre, creusée par l’homme. Sur la route qui y mène, en haut d’une colline, ont a dépassé de nombreuses personnes qui gravissaient la colline. Dans la carrière, point de chaises, mais chacun s’assied sur un pavé ou sur un caillou. Un autel est construit au milieu, sur lequel se trouve le Père Pedro entouré de nombreuses personnes en robe blanche.

La messe est en malagasy, donc je n’ai repéré que quelques mots, mais le Père Pedro a tout de même adressé quelques mots en français pour les visiteurs.

Au cours de la messe, le soleil s’est levé. D’abord dans l’ombre, la carrière s’est illuminée. La Toussaint, c’est la fête des mort, mais ici à Madagascar, l’ambiance froide et grise n’était pas au rendez-vous, c’était une ambiance festive avec de nombreux enfants. Les scouts étaient aussi présent pour faire le service d’ordre notamment pour l’eucharistie, qui s’est déroulé dans une organisation parfaite, un peu comme à Taizé.

À la fin de la messe, nous avons pu saluer le Père Pedro en personne. Il n’est plus tout jeune, mais il force l’admiration face à l’ampleur de ses réalisations pour les plus pauvres!