On dit souvent que les choses suivent la loi de Murphy, comme la tartine qui tombe toujours du mauvais côté. Souvent, lorsqu’on est en retard, c’est justement là qu’on va avoir une tuile qui va nous mettre encore plus en retard. Mais il y a aussi des moments où l’on se trouve sous une bonne étoile.
Cet après-midi, mon projet était d’aller voir un film, Animal, à l’institut français. Je compte en général une heure, porte à porte, car selon la circulation, ça peut prendre du temps. Je pars donc à 13h15 de la maison. En arrivant en vue de l’arrêt, je vois un taxibe, je hâte le pas, mais ce n’est même pas nécessaire, il vient à ma rencontre et s’arrête juste pour moi, 20 mètres après l’arrêt. La route est étonnamment dégagée, nous parcourons plus des 3/4 du trajet en à peine 10 minutes. Il faut encore 10 minutes pour le dernier quart, qui est bien embouteillé, mais j’arrive à l’institut français avec 30 minutes d’avance, une belle performance.
Je profite donc pour passer à la bibliothèque changer des livres et je profite du film.
À la sortie à 16h, je me demande si je vais trouver une place dans un taxibe, car ce n’est pas une bonne heure. Lorsque je suis arrivée vers 13h30 au terminus, il y avait déjà une très grande queue, qui s’est probablement agrandie. Mais pour l’instant, il ne pleut pas, c’est déjà ça. Et je dois encore passer faire des courses au supermarché. En me dirigeant vers le supermarché, je regarde au loin et j’ai l’impression qu’il n’y a pas trop de queue au terminus, donc ça vaut le coup de tenter. Je fais les achats, je ressors du magasin en déclinant l’offre des taxis qui se pressent devant le supermarché.
Il commence à pleuviner. Je rejoins l’arrêt, compte les personnes qui font la queue et me place à la fin. Une quinzaine de personnes… Ça veut dire que j’arriverai peut-être à entrer dans le prochain taxibe ou juste pas, on verra. Un taxi-moto me propose plusieurs fois ses services, je refuse, j’attends le taxibe. Et il arrive au bout de moins de 5 minutes.
La file avance et les voyageurs entrent dans le taxibe, passera? Passera-pas? A l’avant, la passagère, rondelette, occupe les deux places et refuse de se serrer (on a le droit si on paie deux places). Un couple, juste devant moi, est emprunté, il ne reste qu’une place, qu’ils me cèdent. Ouf, merci, je rentre sur la dernière place.
Ce n’est pas la plus confortable, sur le strapontin, avec une fesse à moitié dans le vide. Et le receveur en face de moi, donc les jambes serrées. Mais à peine quelques minutes plus tard, la pluie devient beaucoup plus importante. Même si la fenêtre du taxibe est ouverte et que mon bras se mouille, je suis vraiment reconnaissante d’être dans le taxibe et pas à l’arrêt. L’averse redouble au fur et à mesure du parcours. Puis elle se calme. Est-ce que ma bonne étoile me suit et que la pluie sera arrêtée lorsque je vais descendre?
Malheureusement pas, il pleut encore bien et les rues sont des torrents. Je remonte notre rue du plus vite que je peux, ma veste est au fond du sac, sous les achats, donc trop long à sortir. Mais même si je mets moins de 5 minutes, j’arrive détrempée. J’ai réussi à éviter les flaques et mes pieds sont encore secs, c’est déjà un bel exploit! Mon sac, malgré le sur-sac, sensé être étanche, est bien mouillé (ça m’aura permis de tester le sur-sac avant une autre averse ;-).
Je suis à la maison, il est 17h. Mouillée certes, mais comparé à d’autres retours épiques, celui-ci était vraiment facile. Oui, nous sommes à Madagascar!
Nicolas et les enfants, eux, ne sont pas encore rentrés des scouts et de la chorale, il pleut toujours à souhait, je prépare les panosses dans l’entrée!