Hier, je suis allée au cinéma, voir un documentaire malagasy qui vient de sortir, son titre malagasy: Sitabaomba (littéralement, site à bombes), du nom du village où se déroule l’histoire. En français, le titre est: «Chez les zébus francophones ». Ce documentaire a été sélectionné dans plusieurs festivals, je vous encourage à aller le voir si d’aventure il passe près de chez vous.
Le titre vous interpelle probablement, le réalisateur a expliqué qu’il a été frappé comme ces paysans parlent en français à leur zébu (droit, gauche), car le français est pour eux la langue des ordres. Un héritage de la colonisation.
Le documentaire suit l’histoire d’un petit village proche de l’aéroport, qui est menacé par différents projets. Tout d’abord la nouvelle route de l’aéroport, puis un complexe immobilier les privent les paysans de leur terre et le combat pour obtenir justice est compliqué et long.
Mais ce n’est pas une histoire triste, car on suit aussi le projet des enfants, de raconter cette histoire avec des marionnettes. Des histoires drôles et émouvantes, la vie est là et continue, malgré les épreuves traversées. Bref, un film qui permet de s’imprégner des réalités vécues par les paysans à Madagascar.

J’ai pu voir ce film au cinéma, et vous savez quoi? Le prix était 2 fois plus bas que le prix des films européens… j’ai été très surprise, mais j’espère que ça permettra aux malgaches d’aller voir leur film.
En rentrant à la maison, à pied, histoire de bouger, j’ai dû faire un grand détour. Pourquoi? Parce que la pluie de la veille a laissé des immenses flaques d’eau et la rue que je voulais emprunter ne pouvait pas l’être à pied sec. Des pompes ont été installée pour essayer de faire baisser le niveau, mais cela restait problématique. J’ai donc pris une perpendiculaire, pas triste non plus (voir photo), mais où j’ai pu passer sur le trottoir et rester au sec. Ça m’a fait faire un détour de plus de 500 mètres. Heureusement, je dois m’entraîner pour la course de l’Escalade en fin de semaine.