Lorsque nous sommes partis en août 2022, nous savions que le principal défi à notre retour serait le logement. Nous avons du laisser notre maison en sachant que nous n’y retournerions pas. Ainsi, avant de partir, nous nous sommes inscrits dans deux coopératives. Nous espérions pouvoir y obtenir un logement sur le long terme, hors de la spéculation immobilière et dans un cadre familier. Suite à ces inscriptions, et contre toute attente, nous avons été attribués à un logement disponible en principe pour 2027, dans notre ancien quartier.
Du coup, nous étions très contents de pouvoir imaginer revenir dans le même quartier, et il ne nous restait plus qu’à trouver un logement provisoire en attendant que la coopérative ait pu construire l’immeuble. Lors de notre retour en Suisse à Noël, nous avons commencé à parler avec des connaissances de notre quartier, pour voir si on pouvait trouver quelque chose par bouche-à-oreille. Nous avions quelques pistes possibles, mais rien de sûr.
Dès notre retour à Tana en janvier, nous avons commencé à consulter les sites d’appartements en ligne et regarder ce qui est disponible. Nous avons commencé à déterminer nos critères: Quels sont nos besoins ? Combien de pièces / de chambres ? Qu’est-ce qui est prioritaire, balcon / jardin / vue ? En sachant que c’était a priori pour 2-3 ans.
Au mois de février, nos parents sont allés visiter des appartements, dont un qui nous plaisait beaucoup. Mais il y avait une centaine de personnes à la visite commune. Nous avons envoyé le dossier sans grands espoirs et ça n’a rien donné. Surtout que notre dossier n’est pas conventionnel. Nous n’avons pas 3 fiches de salaire « correctes » à présenter, car notre salaire ici est ridiculement bas (pour la Suisse).
Lors d’un échange à propos d’un appartement jugé « très cher » par ma belle-mère, elle nous a suggéré de regarder à acheter quelque chose. Même si ce n’était à ce moment pas une option, j’ai commencé à regarder ce qui se trouve sur le marché de la vente de maison à Genève.
Et… à part les nombreux biens hors de prix, je suis tombée sur une annonce qui m’a fait « TILT ». Je l’ai montrée à Nicolas, qui m’a dit qu’on n’allait pas acheter quelque chose, mais qui a été d’accord de regarder. Et on a commencé à étudier sérieusement cette possibilité. Quels sont nos fonds propres? Quelle est notre capacité financière? Quels sont les soutiens qu’on pourrait avoir? Quel est l’intérêt de cette maison?
Nos parents sont allés visiter pour nous, prendre des photos et c’est sur cette base que nous nous sommes décidés. Ca me fait bizarre de dire que je suis en train d’acheter une maison que je n’ai encore jamais visitée. Mais je me dis que c’est un peu comme les gens qui achètent une maison « sur plan », ils ne découvrent leur maison qu’à la livraison.
Le processus pour acheter une maison n’est pas simple, avec d’abord le fait de trouver un terrain d’entente avec le vendeur, ce qui n’a pas été facile, puis les différentes démarches administratives à réaliser à distance, notamment une procuration à légaliser à l’Ambassade. Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, mais le processus est en bonne voie, nous sommes confiants. Et nous nous réjouissons de pouvoir découvrir notre nouveau logement dès notre retour en Suisse.