Dans 3 mois, jour pour jour, nous serons de retour en Suisse. 13 semaines. 91 jours.
C’est à la fois long et très court.
Et nous vivons cette tension au quotidien.
Nous souhaitons profiter encore un maximum d’être ici à Madagascar. Nous avons encore de nombreux défis professionnels pour faire avancer le programme, pour assurer le suivi des formations, des bibliothèques, évaluer ce qu’on a déjà fait. Profiter encore de la vie ici, des fruits et légumes, des beaux paysages, des amis, etc. Les enfants sont contents de passer du temps avec leurs camarades d’école et leurs copains aux scouts.
Mais il faut déjà penser à tous les aspects pratiques du retour, par exemple, que va-t-on ramener en Suisse, que va-t-on laisser à Madagascar? Que faire de nos affaires, meubles, électroménager? Les vendre? Les donner? À qui? Quel volume et quel poids pour les bagages? Avons-nous assez de valises? Comment gérer les stocks (de nourriture, de produits ménagers) pour pas se retrouver avec pleins de choses inutiles au départ?
Et nous avons aussi déjà une partie de notre tête en Suisse. Il faut trouver un logement, regarder les annonces, vérifier l’emplacement, est-ce que c’est bien pour nous? Se réjouir d’avoir trouvé quelque chose de bien, puis la tristesse de ne pas l’obtenir. Et on recommence. À la fois l’envie et le besoin de se projeter dans un futur logement, un quartier, mais pas trop pour ne pas être trop déçu ensuite, tant qu’on est pas sûr.
3 mois, c’est court, et en même temps, c’est long, alors allons-y Mora Mora, une chose après l’autre, en savourant chacune, en profitant de chaque instant.