Pendant les 2 ans passés en famille à Madagascar, nous travaillons souvent assez tôt le matin au bureau et nous essayons de rentrer aussi assez tôt. D’une part parce que les enfants finissaient l’école à 15h15 et d’autre part parce qu’en fin de journée, la circulation est mauvaise. Souvent, nous prolongions le travail à la maison en fin de journée.
Sans enfant, je suis libre, j’ai moins de contrainte, et j’habite plus proche du bureau, donc plus de souci de circulation. Et du coup, je découvre la ville à d’autres heures et sous un autre jour.
Ainsi, hier matin, j’étais à 7h30 au bureau. Et sur le chemin, j’ai vu les marchands monter leurs stands. Tout à l’heure, je suis rentrée de l’Institut Français, il était déjà 17h30, la fin de journée. En traversant les rues remplies de marchands, je les voyais empaqueter leur marchandise, refermer leur stand, démonter les barres métalliques qui reçoivent les marchandises. Et quelques marchands qui patientent encore, espérant trouver encore quelques clients.
Quand on se déplace la journée, on voit tous les stands, mais on ne se rend pas compte que ces étalages sont éphémères. Et on ne se rend pas compte du travail que ça demande, chaque matin et chaque soir, de monter et démonter son stand et de transporter toute la marchandise. On peut penser que les marchands ne font pas grand choses toute la journée, ils attendent seulement les clients, mais en réalité, c’est à l’aube et à la tombée du jour que le travail est important.