Peut-être que certains d’entre vous se demandent ce qu’on fait et comment ça se passe côté travail. C’est vrai qu’on n’en a pas beaucoup parlé pour l’instant. Il faut dire qu’à l’arrivée, il y a plein de choses à gérer (installation, rentrée scolaire des enfants) et il est prévu que nous commencions à travailler petit à petit.
Nous avons commencé par faire connaissance avec l’équipe de coordination, composée de 4 personnes en plus de nous. Le projet est structuré en 3 objectifs spécifiques (OS). Le coordinateur est aussi responsable de l’OS 1, il y a un responsable pour l’OS 2 et un pour l’OS 3 ainsi qu’un assistant administratif. Nous avons également pris connaissance du projet, de ses différents sous-objectifs, des activités prévues, des activités déjà réalisées.
Ce projet se concentre donc sur 9 écoles en zone rurale. 3 écoles se trouvent dans le centre, entre 60 et 100km de Tana (compter 2h à 3h de route), 3 écoles se trouvent dans le Sud-Est, vers Manakara (env. 500km, soit 15h de route), et 3 écoles se trouvent dans l’Est, vers Fénérive-Est (env 400km). Dans chaque école et chaque région, l’idée est d’avoir une approche globale pour améliorer la qualité de l’enseignement. Le projet s’intéresse à la formation des enseignants et des directions d’école, aux infrastructures (salles de classes, tables-bancs, bibliothèque), à la participation des parents (à travers les associations de parents d’élèves), à la participation de la paroisse, à la bonne gestion financière et RH de l’école.
En raison de la pandémie, le projet a pris un peu de retard. Il devait commencer en janvier, mais le cadre logique (document de base du programme), n’a été finalisé qu’au mois de mai. L’équipe du projet est pour la plupart une nouvelle équipe, qui n’a pas forcément d’expérience dans la conduite de projet. Du coup, notre constat, c’est qu’ils sont partis dans le projet avec enthousiasme et motivation, en faisant déjà quelques activités, mais sans avoir une planification des activités et ça part un peu dans tout les sens.
Du coup, cette semaine, j’ai commencé à travailler avec le coordinateur de manière intensive, pour recevoir les documents déjà existants sur le projet et pour essayer de mettre en place des outils de planification et de suivi et de les appliquer directement aux activités prévues tout prochainement. J’ai en effet découvert, lundi, que le coordinateur comptait sur moi pour l’accompagner la semaine prochaine sur le terrain. Heureusement, ce sont les écoles du centre, donc on peut y aller à la journée (grosse journée), j’irai donc visiter les 3 écoles en début de semaine prochaine. D’autres visites sont prévues dans les autres régions entre octobre et novembre, cela me permettra d’avoir une bonne vision des différentes écoles.
Par contre, c’est un défi au niveau familial, nous n’avons pas l’habitude de nous organiser à la dernière minute. Et si je pars dans une région éloignée, je laisse Nicolas seul avec les enfants pendant plusieurs jours, il devra tout gérer, sans avoir beaucoup de soutien. Pour le quotidien, je pense que ça va, mais le problème, ce sont les imprévus, qui par définition, ne peuvent pas être prévus… Ma visite du côté de Manakara devrait se faire pendant les vacances scolaires et Nicolas aura alors le soutien de ses parents, qui nous rejoignent à ce moment-là. La semaine prochaine, je pars juste 2 fois à la journée, je ne verrai pas beaucoup les enfants, mais ça devrait le faire.
On vous donnera plus de nouvelles à l’occasion.