Revenir seule à Madagascar a un gros impact sur mes achats de nourriture. En famille, à 4, on consommait de bonnes quantités de fruits et légumes. Ici, je dois être prudente, car je n’aime pas gaspiller, donc je dois prendre des petites quantités. Quand je vais au marché et que je demande le prix des concombres, on me demande: au kilo? Je réponds à la pièce. J’achète 2 concombre, 3-4 tomates, 1 oignon, une poignée de haricots, ça me fait déjà plusieurs repas… Hier, j’ai voulu acheter 2 mangues, le vendeur m’a fait un « prix de gros », 3 mangues pour 2000 Ariary (il a d’ailleurs dit 2000 francs et sa voisine l’a corrigé, mais il a rétorqué que je comprenais le malagasy 😉 Pour rappel, 2000 Ariary = 40ct.
Il faut aussi savoir que j’ai fait le choix de ne cuisiner que le soir, le midi, je profite d’aller au resto, parfois une petite gargote avec un repas à moins d’1chf, parfois un bon repas dans une pizzeria ou un resto plus chic (en général entre 5 et 10chf). Ça m’oblige à sortir et à ne pas rester enfermée. Et ça me permet de retrouver les différents restos que nous avons découverts pendant nos deux ans à Madagascar.
Pour en revenir aux quantités, au marché, c’est facile d’avoir des petites quantités, sauf pour les ananas et les pastèques, car je ne veux pas un fruit coupé. Je n’ai pas acheté de pastèques (même si elles sont assez petites) mais je prends des petits ananas qui sont délicieux (c’est le début de la saison).
Dans les super-marché aussi on peut acheter à l’unité, par exemple, je peux acheter un rouleau de papier toilette ou un petit savon. Cela me rend bien service, même si du point de vue de l’emballage, c’est pas top. Pour le sucre, il y a des emballages d’un kilo, mais aussi 250 et 500gr. Mais il y a un produit pour lequel je n’ai pas de solution, le beurre. J’ai visité plusieurs magasins et il est toujours vendu en plaque de 200 grammes. La première plaque m’a tenu 2,5 semaines. Heureusement, il s’est bien conservé malgré les fréquentes coupures de courant, mais tout de même, je préférerais acheter une plaque de 100 grammes. Et je pense aux personnes qui n’ont pas de frigo… et bien, elles n’achètent sûrement pas du beurre, car c’est un produit de luxe!
En parlant de « luxe », j’ai acheté de l’huile à mon arrivée. Je ne voulais pas une grande quantité, car pour 8 semaines, il me semblait que même un demi litre était trop. J’ai trouvé des bouteilles de 250ml: de l’huile de noisettes. Un petit luxe, mais ça me coûtait moins cher qu’un demi-litre d’huile d’olive ou 1 litre d’huile de soja, alors je me dis, pourquoi pas!