Depuis quelques jours déjà, le compte à rebours est lancé, je quitte Madagascar vendredi et j’arrive en Suisse samedi. Ce week-end, j’ai fait les derniers achats, qu’est-ce que je veux ramener en Suisse? Qu’est-ce qui est le plus important? Choix difficile, on aimerait tout prendre. Du chocolat, du miel, des épices, des T-shirts, quelques livres aussi, … En juillet, nous n’avions pas bcp de place, donc nous avions ramené peu de souvenirs et cadeaux.
Alors comme le dit un proverbe malagasy, « quand on boit l’eau de Madagascar, on y revient », c’est probable qu’on revienne, les enfants ont d’ailleurs déjà demandé, quand est-ce qu’on va à Madagascar en vacances? Mais pour l’instant, rien de précis, un vague horizon lointain…
J’ai tenté de remplir mes valises et j’ai pesé… trop lourd. Qu’est-ce que je laisse ici et que j’offre aux collègues et amis? J’ai déjà prévu de laisser une bonne partie de mes habits, et tout ce qui n’est pas indispensable. Sylvain m’a dit: « pas grave, tu payes le supplément bagages! ». On verra, peut-être qu’il a raison.
Au delà des considérations pratiques, je vois aussi qu’une page se tourne. En juillet, j’étais dans l’opérationnel, et je savais que je continuais à travailler dans le programme. Mais là, j’arrive vraiment au bout. Oui, je peux encore travailler à distance, mais c’est vraiment la fin qui sonne, la fin du programme, la fin de 2 ans et demi de travail. Ce n’est pas rien. Qu’est-ce que je laisse aux collègues? Quelle trace dans le programme?
Et à côté de cela, je sens aussi un avenir incertain. Quand est-ce que je reprends un travail en Suisse? Les choses ne sont pas encore claires, et ça aussi, ce n’est pas simple à vivre, ne pas pouvoir se projeter dans le futur.
Je me réjouis de rentrer, de revoir Nicolas et les enfants, la famille, les amis, 8 semaines, c’était long. Mais je suis aussi triste de quitter Madagascar et je mesure à quel point des petites choses du quotidien vont me manquer. Ça fait partie de la vie, les transitions ne sont pas toujours faciles, mais elles sont là et il faut les apprivoiser.