J’en ai déjà sûrement parlé dans les articles du blog, mais les strapontins, ici à Madagascar, occupent une place très importante, alors qu’en Suisse, il est plutôt en voie de disparition… Du coup, je leur dois bien un article.
Le royaume des strapontins, ce sont les taxi-be. Il y en a une grande diversité et ils sont d’une grande utilité. Aux heures de pointes, ils se déplient et se replient à chaque arrêt.
Il y a d’abord le strapontin classique, qui est replié contre un siège et se déplie facilement lorsqu’on le soulève délicatement. Si on a de la chance, il est rembourré d’un coussin, parfois seulement une planche de bois et dans le pire des cas, il ne reste que le cadre en métal et on a les fesses dans le trou.
Il y a la planche de bois, qui peut se caler sur des petits rebords en métal, ou alors se glisse délicatement sous les fesses des voisins. Il y a aussi le strapontin qui coince et qu’on met 5 minutes à arriver à déplier correctement. Heureusement, les voisins sont généralement très sympas et nous aident.
Enfin, il y a le strapontin qui ne tient rien, je me suis retrouvée une fois comme sur un banc de Taizé, accroupie, le strapontin bien coincé sous les genoux, mais qui ne tenait rien, heureusement, j’ai pu changer de place après un arrêt. Une autre fois, j’avais l’impression d’être sur un siège éjectable, au dernier rang, avec la porte ouverte derrière moi. J’ai du me cramponner au siège devant moi pour ne pas finir sur la chaussée à chaque accélération.
Dans le même genre, les strapontins déversants, fatigués par leur utilisation extrême, ressemblent à des toboggans. Quand on peut se tourner un peu ou si l’on est coincé par des voisins ça va, mais dans d’autres cas, le voyage est plus complexe.
Dans les plus petits taxi-be, les strapontins sont souvent plus sophistiqués, avec un dossier, si si. Mais qu’on ne s’y trompe pas, cela ne veut pas dire que le dossier tient quelque chose. La plupart du temps, le dossier repose sur les genoux du passager derrière nous. Il est donc souvent judicieux de placer son sac de manière à éviter de se faire écraser les genoux. D’ailleurs, dans les petits taxi-be, il y a 4 places en largeur, 2 sur la banquette, une sur le strapontin et une à cheval entre la banquette et le strapontin. Dans ce cas, il arrive que la fixation du strapontin dépasse un peu et se retrouve… je vous laisse deviner.
Bref, nous côtoyons des strapontins tous les jours et même si parfois, nous pestons, je dois dire qu’avec les sollicitations extrêmes qu’ils traversent, ils s’en sortent pas si mal.