Ce matin, 6:45, nous prenons notre petit-déjeuner et la sonnette retentit. Qu’est-ce que ça peut bien être? Nous sommes mercredi, ce n’est pas le jour des poubelles. Nicolas est encore en pyjama, je vais donc au portail pour voir.
C’est la dame des poubelles, une retraitée très gentille, qui a toujours le sourire, malgré le fait qu’à la retraite, elle doit continuer à collecter les poubelles pour avoir de quoi vivre. Et elle sait que ce n’est pas le bon jour, mais elle a une demande. Elle a une bouteille d’huile d’olive vide à la main et elle me demande si je peux lui donner 2 cuillères de whisky.
Je la fait répéter, car je ne comprends pas bien sa demande, est-ce qu’elle a besoin de cuillères, de whisky, pour quoi faire? Elle m’explique qu’elle a besoin de whisky pour mélanger avec le médicament pour son mari. Est-ce que je peux lui en donner? Au delà de la surprise, je réfléchis que non, nous n’avons pas de whisky à la maison, ni d’autre alcool fort. Je m’excuse et rentre à la maison.
Mais je reste perplexe. Médicament et alcool sont en général très déconseillés. Pourtant, cette dame respectable ne le sait probablement pas. Mais comment faire pour le lui expliquer. Peut-être est-ce même le médecin qui a prescrit cela… Et que faire si j’avais eu du whisky? Le lui donner? Faire semblant de ne pas en avoir? Heureusement, je n’en avais pas.
Au niveau de l’éducation, et dans un tout autre registre, nous avons lu cette semaine dans la presse que “les démonstrations d’utilisation de moyens de contraception » dans les écoles étaient désormais interdites, afin de respecter le principe d’abstinence mis en avant pas le ministère et éviter de choquer les plus jeunes. On parle des cours d’éducation sexuelle au niveau du lycée, donc vers 15 ans (même si certains élèves sont plus jeunes). Cette décision interpelle. Prôner l’abstinence est une chose. Eduquer les jeunes pour qu’ils puissent se protéger en est une autre. Et dans ce contexte, il nous semble que l’éducation doit être une priorité!