Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler du peuple Zafimaniry et du coup, du voyage qu’on y a fait au mois de juillet. Oui, vous allez enfin avoir des photos !
Les Zafimaniry sont un peuple qui habite actuellement les hautes terres, c’est à dire dans la région du centre de Madagascar, au sud-est de Tana. Ils sont surtout connus pour le travail du bois. Ils habitent dans des maisons tout en bois, historiquement en palissandre, sans clous et joliment gravées. Ils sont répartis en une centaine de petits villages, dont la plupart n’ont pas d’accès routier. Il n’y a pas d’électricité, hormis quelques panneaux solaires, et la connexion téléphone est très aléatoire (je ne parle même pas de la connexion Internet). Ces villages ont été classés au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Au mois de juillet, profitant de la visite d’amis, nous sommes partis à leur découverte. Pour les rejoindre, nous avons d’abord fait 250km de route sur la RN7. Nous avons dormi à Ambositra, la capitale de la marqueterie. Puis nous avons roulé encore 45 km, dont une bonne partie sur une piste pour rejoindre Antoetra, le principal village Zafimaniry, qui a un accès routier. En chemin, nous avons pu observer des chercheurs d’or, qui cherchent des paillettes dans la boue et le sable. Un travail tout à la main, fastidieux. Mais heureusement sans produit chimique.
Il était déjà presque midi lorsque nous sommes arrivés au bout de la route. A cet endroit, nous avons laissé les voitures et il a fallu réfléchir ce qu’on avait réellement besoin d’emporter pour les 4 jours (3 nuits). Le guide avait déjà fait les achats de nourriture et d’eau à Ambositra. On a déterminé combien de porteurs il fallait pour nos affaires, et ce qu’on allait porter nous même.





Il nous a fallu, avec les enfants, un peu plus de 4 heures pour rejoindre Sakaivo, le village où nous sommes restés 3 nuits. Dans des paysages superbes, dans lesquels on aperçoit à peine la marque de l’homme.






A Sakaivo, nous avons été accueillis chez l’habitant, dans une maison traditionnelle aménagée pour les hôtes de passage. Normalement, les maisons n’ont qu’une pièce unique, mais pour nous, la maison était divisée en 4 chambres à 2 lits. Nous avons pris notre repas du soir à la lumière d’une lampe alimentée par des panneaux solaires.





Le lendemain, nous sommes allés visiter plusieurs autres villages des environs. Les chemins sont souvent étroits, même si ce sont les chemins empruntés tous les jours par les habitants pour aller cultiver les rizières et les champs. Les habitants sont curieux de tous ces vazaha qui viennent. A un endroit, nous avons découvert la « cabine téléphonique », un petit sommet qui est censé avoir du réseau. Deux personnes attendaient, un téléphone portable à la main, d’avoir assez de réseau. Mais nous n’avons pas réussi à en avoir.









Le jour suivant, nous sommes restés au village, car la météo avait tourné, il pleuvait. On a ainsi pu découvrir l’artisanat local, mais aussi rencontrer le chef du village et discuter des coutumes locales.






Pour ceux qui s’intéressent aux Zafimaniry, une bande dessinée a été éditée récemment qui présente de manière un peu imagée qui ils sont, ça s’appelle: « Dans la bulle des Zafimaniry ». Je ne sais pas si on la trouve en Suisse, mais si ça vous intéresse, dites-le moi.
Dans la bande dessinée, on trouve des explications sur la symbolique des gravures sur bois. En effet, chaque motif a une signification importante dans la culture Zafimaniry.

Finalement, voilà un animal que l’on a croisé dans le village.
Petite devinette:
Combien de pattes a cet animal?
Nous avons décidé de la rebaptiser « poule-parapluie » ou « para-poule ».