Lundi matin, réveil à 5h15, je pars dans le sud-est pour le suivi des écoles. On devrait venir me chercher entre 5h30 et 6h. Je me prépare rapide, je déjeune et j’attends qu’on m’appelle. Entre temps, Diane s’est réveillée et vient déjeuner avec moi.
A 5h50, le téléphone sonne, ils arrivent, et je me mets en route après avoir dit au revoir à Sylvain, qui dort encore. Pour éviter de perdre du temps, j’ai proposé de monter en haut de la rue, ça évite des embouteillages. On charge les bagages et c’est parti pour 14h de route.
J’ai envie de vous raconter ce qui se passe sur cette route, car ce n’est pas comme nos autoroutes ou nos routes en Suisse, il y a beaucoup de vie et de nombreux usagers. J’ai essayé de prendre en photo certains usagers, mais je ne les ai malheureusement pas tous, et les photos, prises sur le vif, ne sont pas toujours de qualité. Mais cela donne tout de même un aperçu.
Pour commencer, en sortant de la ville, j’avais déjà remarqué une autre fois, qu’il y avait un parc à zébu. Ce matin, je vois un défilé de personnes portant, qui un demi-veau, qui un jambon, qui une tête de zébu, qui un morceau de mouton… Bien entendu, la plupart sans protection, donc on voit bien la bête. A 6h du mat’, âmes sensibles s’abstenir (malheureusement ou heureusement, pas de photos ;-).
Au fil de la route, c’est différentes échoppes qui s’étalent. D’abord les camions jouets en alu multicolores, puis les sacs et paniers tressés. Ensuite, c’est le village de la Vierge, on y trouve plein de statues de la Vierge Marie, de toutes les tailles. Plus loin, à Ambatolampy, c’est la capitale des marmites en alu. On y trouve également différents objets en alu. C’est là qu’on fait notre première pause petit déj vers 8h.
Dans les petites villes et villages traversés, on croise beaucoup de piétons, notamment des ribambelles d’écoliers de tous âges, qui parcourent souvent de longues distances, sans trottoirs. Et parfois sans se soucier du trafic.


On trouve aussi des chargements très spéciaux, qui dépassent de partout: bananes, paniers, briques, kakis…




Certains utilisent la force du mollet (pousse-pousse, cyclo-pousse), on ne trouve pas ces taxis à Tana, seulement dans les petites villes. D’autres préfère le tuk-tuk motorisé, ou la force animale. Ou encore la force du copain 😉





Enfin, il n’est pas simple pour tous les utilisateurs de cohabiter en bonne harmonie, mais le trafic se poursuit et on est arrivé à bon port à 19h30, soit seulement 13h30 de route. Et tout cela, sur la route nationale 7, une des plus grandes routes de Madagascar.


