juillet 10, 2025

Relation famille-école

Lorsque je suis allée visiter les écoles du projet, un des problèmes qui est revenu à plusieurs reprises, c’est la relation avec les parents des élèves. Dans la plupart des écoles de campagne, les écoles accueillent de nombreux enfants qui viennent de petits villages avoisinants, surtout au niveau du collège et du lycée, mais des fois déjà depuis le primaire. Comme l’école est trop loin pour faire les trajets chaque jours, les enfants habitent proche de l’école, sans leurs parents, parfois avec un tuteur, un oncle, une tante, un grand frère, mais parfois aussi tout seuls.

L’école se plaint du manque de discipline de la part des enfants et on peut le comprendre, s’ils sont livrés à eux-mêmes, sans adultes pour les cadrer, sans structure pour les aider, ce n’est pas forcément facile, surtout à l’adolescence. Nous avons demandé combien d’enfants étaient dans cette situation, dans une école, on nous a avancé le chiffre de 70% des élèves qui ne vivraient pas avec leurs parents, mais cela demande à être confirmé et affiné selon l’âge.

La relation famille-école est aussi un sujet de préoccupation en Suisse. Comment impliquer les parents dans le suivi de leur enfant? Certains parents pensent que l’école fait tout, et qu’ils n’ont pas de rôle à jouer dans l’éducation de leur enfant. Parfois les enseignants ne laissent aucune place aux parents. Pourtant, c’est un partenariat qui devrait être mis en place entre l’école et les parents. Et peut-être avec encore d’autres acteurs. Un proverbe africain dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant, et c’est aussi ma conviction, il faut réussir à se mettre tous ensemble pour entourer les enfants et les faire grandir.

La difficulté est de permettre à chaque acteur de trouver sa place dans l’éducation de l’enfant et de conjuguer ensemble les efforts pour permettre à l’enfant de grandir et d’apprendre. Mais comment impliquer les parents qui habitent loin de l’école, qui ne vivent pas avec leurs enfants?

Lors d’un travail en petit groupe, une équipe a travaillé sur cette question. Elle a formulé l’objectif d’améliorer la relation entre les parents et l’école. Dans les activités proposées pour atteindre cet objectif, elle a prévu de repérer les enfants concernés et de leurs proposer un soutien scolaire. Lors de la mise en commun, j’ai pu faire remarquer que les activités ne répondaient pas à l’objectif, les parents n’y apparaissant pas. Face à l’absence des parents, l’école a parfois tendance à se substituer aux parents, alors qu’elle devrait essayer d’impliquer les parents. Mais faire participer les parents, surtout lorsqu’ils ne sont pas présents, est un défi difficile à relever, mais qui me paraît néanmoins nécessaire. Nous avons encore du travail!