juillet 10, 2025

Descente dans le sud-est

Dans le projet pour lequel nous travaillons, il y a 9 écoles, réparties dans 3 régions. Avec Nicolas, nous avons pu aller voir les écoles du centre, à moins de 100km de la capitale, car ce sont des expéditions à la journée. Mais pour aller dans les 2 autres régions, il faut prévoir plusieurs jours, car la route est longue.

On ne peut pas partir en même temps, car quelqu’un doit rester avec les enfants. Et cela implique aussi que celui qui reste gère seul le quotidien. Du coup, nous avons profité de la venue des parents de Nicolas, pour les vacances, pour que je parte en mission dans le sud-est (je vous assure, ce n’est pas pour fuir mes beaux-parents ;-).

Le départ était prévu dimanche à 9h, après le culte. Il y a 400km de mauvaise route. L’idée était donc de faire une halte en route. Finalement, le départ s’est fait à 10h, le culte a duré plus longtemps que prévu.

Nous avons roulé toute la journée, de 10h à 20h30, avec seulement 2 petites pauses, une pour manger un pique-nique dans la voiture (pour que ce soit rapide) et une pour le goûter. Et aussi une pause pipi. Nous sommes arrivés à 20h30 à Ranomafana, pour l’étape. On a mangé rapidement chez un ancien paroissien du pasteur et on est allés se coucher.

Le lendemain, départ prévu à 5h30. J’ai mis le réveil à 5h15, mais à 5h, j’étais déjà réveillée. Je me suis donc préparée et comme tout le monde était prêt, départ à 5h15. On a d’abord roulé 1h30 avant de prendre un p’tit déj dans un petit hotely (restaurant malagasy). Mes collègues avaient prévu du pain et du fromage pour moi, mais j’ai tenté tout de même du vary soasoa (riz) accompagné de poulet. Comme boisson, j’ai demandé un thé, indiqué sur la carte. On me propose un thé au lait et je réponds que je préfère le thé noir. Y a pas. En fait, le thé, c’est l’eau chaude seule.

Après cette petite pause, encore 30 minutes de route et on arrive à la première école. C’est une région qui a été très touchée par le cyclone. Les maisons sont en bois et autres matières végétales, assez légères. Souvent, c’est seulement les toits qui ont été arrachés. Un bâtiment en dur a été détruit par un arbre. Malgré cela, les villageois se sont mobilisés et ont refait les toits et déjà construit une partie de l’école. Ils n’ont pas d’argent, mais ils apportent des matériaux et leur savoir faire. En visitant le village, on n’imagine pas qu’il y a eu le passage d’un cyclone en février.

La plupart des classes sont en matériaux légers, elles sont dispersées entre d’autres maisons. Les cloisons entre les classes sont très fines, on peut presque voir à travers et on entend tout. Heureusement, les élèves ne sont pas trop nombreux. Mais c’est un problème pour l’école, car beaucoup d’élèves ne viennent plus, car les parents n’ont plus les moyens de payer l’écolage. Deux classes sont dans l’église, car il n’y a pas assez de salles.

Cette visite est intéressante, car elle permet de venir à la rencontre des gens, on sent la motivation des gens et l’implication qu’ils mettent à avoir une bonne école, car ils savent les bénéfices que ça va avoir pour les élèves. Nous avons également pu travailler avec eux sur plusieurs thèmes, afin de les aider à continuer leurs projets dans les meilleures conditions.

Après cette visite, nous avions encore 3h de route pour rejoindre les 2 autres écoles du projet, ce que nous avons fait et nous sommes allés nous coucher tôt.