juillet 9, 2025

2 trajets – 2 réalités

Hier et aujourd’hui, nous organisons une formation en gestion pour les directeurs des écoles et le personnel administratif. Cette formation a lieu un peu au nord de Tana, à 12 km de chez nous. Je n’assiste pas à toute la formation, mais j’ai prévu d’y être les deux matins. Le culte démarre à 8h, la formation à 8h30. Pour cela, je suis partie de la maison à 7h les deux matins.

Hier, à peine arrivée à l’arrêt, je trouve un taxibe class (1ere classe), avec une place à l’avant. Je suis arrivée à l’arrêt de destination à 8h20, et j’étais donc juste à 8h30 dans la salle de la formation. Alors oui, 1h30 pour 12km, c’est long selon les critères suisses (8km/h en moyenne), mais j’étais dans des conditions confortables.

Aujourd’hui, j’arrive à l’arrêt, il y a beaucoup de personnes qui attendent, mais peut-être pas le même taxibe que moi. Le premier qui passe n’ouvre même pas ses portes, il est plein. Le suivant, seulement 1-2 personnes qui se sont entassées vers la porte rentrent. Je vois un class, mais il y a déjà des gens debout (ce qui n’est pas autorisé). Encore un taxibe plein puis encore un class, dans lequel, finalement, je rentre. Nous sommes 10 personnes debout, difficile de fermer la porte.

Mais malgré cette position peu confortable, le tarif reste celui du class, 2,5x le prix normal. A un carrefour, un policier fait signe au taxibe de s’arrêter, probablement à cause des personnes debout, le chauffeur ignore sa demande et continue tout droit en appuyant sur l’accélérateur.

Finalement, après 30 min debout, j’ai enfin une place assise. Mais le trajet n’est pas fini. Il me faudra en tout 2h porte à porte pour arriver, soit une vitesse moyenne de 6km/h.

J’ai lu le week-end dernier que Genève était championne suisse des bouchons (22eme au niveau mondial), avec une moyenne de 20km/h en heure de pointe. Mais cette étude, diligentée par un fabricant de GPS, ne tient compte que des villes où il y a suffisamment d’utilisateurs de GPS. Donc Tana n’y figure pas… de même que d’autres villes africaines, qui, malheureusement battraient même Londres, la soi-disant capitale mondiale des bouchons…